Lecture 2020-10 : « Hors limites » de Val McDermid

Reçu grâce au site Bepolar, j’ai découvert une nouvelle valeur sûre du monde du polar : Val McDermid, dont l’oeuvre s’avère longue comme le bras. Publié en français en 2019, ce roman est le 4e de la série consacrée au commandant Karen Pirie. Cependant, pour ceux qui ne connaîtraient pas, je conseille fortement de lire la saga en partant du premier car cet opus commence après un drame qui a frappé de plein fouet l’héroïne et dévoile ainsi un élément important présent dans le roman précédent.

Un accident « post-monitoire » (4e de couverture)

A la suite d’un terrible accident de la route qui met en cause des adolescents, le commandant Pirie est chargée d’enquêter sur une affaire vieille de vingt ans. Des tests réalisés sur l’une des victimes révèlent en effet que ce simple fait divers pourrait bien être lié à une enquête non résolue : un homicide commis avant la naissance du jeune homme dont l’ADN semble pourtant correspondre.

Passée maître dans l’art de résoudre les dossiers les plus épineux, Karen Pirie voit les pièces du puzzle s’emboîter peu à peu et mettre à jour des secrets extrêmement dangereux. Des secrets que certaines personnes seraient prêtes à protéger à n’importe quel prix.

Un polar tout ce qu’il y a de plus classique

Ni déçu ni emballé, tel pourrait être mon état d’esprit à la fin de la lecture de mon premier Val McDermid. On peut dire que nous sommes dans une intrigue somme toute extrêmement classique avec des poncifs traditionnels :

  • une enquêtrice meurtrie par la vie, essayant d’être à la hauteur de l’héritage paternel et qui a quelques soucis avec ses collègues et l’autorité hiérarchique ;
  • un assistant un peu « benêt » qui gagne en efficacité tout au long de l’enquête ;
  • deux enquêtes qui se croisent pour finalement n’en faire plus qu’une.

Spécialisés dans les cold cases, nos deux enquêteurs que sont Karen Pirie et Jason Murray font obligatoirement penser au duo que forment Carl Mørck et Hafez el Hassad du Département V de Jussi Adler Olsen. Mais on doit tout de même reconnaître que le danois surpasse l’écossaise sur ce coup-là.

Donc, en gros, rien de très original mais on doit avouer que c’est plutôt bien mené même si c’est quand même cousu de fil blanc car l’on voit rapidement poindre la solution de l’énigme. C’est sans doute cela que je reprocherai à l’auteur : le lecteur s’avère à plusieurs moments plus perspicace que l’enquêtrice, ce qui est un peu dommage. Même moi qui, habituellement, ne pressent pas grand-chose, j’ai eu plusieurs fois envie de crier à cette chère Karen : « Non ! Mais tu es aveugle ou quoi ? ».

Ce que l’on peut en conclure, c’est que c’est le genre d’ouvrages qui vous fait passer un bon moment de lecture mais qui ne révolutionnera pas le genre. C’est une certitude !

A recommander aux adeptes des polars mais pas forcément aux accros.

Val McDermid, Hors limites, Flammarion, 2019 (Editions J’ai Lu, 2020)

 

 

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. J’ai eu à peu près le même ressenti que toi mais j’ai bien aimé suivre les différentes affaires à la Cold case. Je vais peut-être tenter de lire les autres livres avec Karen Pirie.

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